Bonjour Cédric Yamdjeu,
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Tout d’abord merci pour ces mots. Je me présente Cédric Yamdjeu, Manager en finance de marché pour des banques européennes. Ingénieur de formation, j’ai fait mes études universitaires respectivement à TelecomParisTech, CPE Lyon, Havard (Politiques publiques). En 2015, j’ai fondé le media 50Afrique qui fait la promotion d’une Afrique émergente qui se distingue par son think tank Émergence. Dans la même lancée, j’ai co-fondé le club TelecomParis Africa qui regroupent des anciens ressortissants d’Afrique. Je suis également président de cette association.
Vous êtes le fondateur du magazine 50Afrique, pourquoi 50 pourquoi pas 25 ou 100?
Tout d’abord, 50Afrique est une plateforme qui met en lumière les leaders africains que ce soit des entrepreneurs, acteurs de la société civile, cadres, intellectuels, artistes, politiciens, tous les jeunes ou moins jeunes qui contribuent à l’émergence du continent prévu en 2060. Pour revenir à votre question, 3 raisons principales expliquent ce choix :
- 50Afrique est né dans les années 2010 or 2060 est le cap d’émergence de l’ensemble des pays africains. Vous l’aurez compris 50 est le nombre d’années qui nous sépare de la création du projet 2010 à l’émergence 2060
- 50 est aussi le nombre d’années qui nous séparent des années des indépendances (1960-2010)
- 50 est enfin le nombre de pays africains (54 arrondi à 50)
A noter que le think tank Émergence du projet composé d’experts qui ont déjà livré des recommandations (Zone de libre-échange, Index Émergence …) à des institutions, la société civile via des conférences et forums économiques.
Le club Telecom Paris Africa organise le 31 octobre un digital Afterwork sur l’IA comme levier de développement en Afrique. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet événement ?
Le club TelecomParis Africa, plus qu’un club est un cercle d’innovation dont l’objectif est de contribuer à l’innovation africaine à travers des actions concrètes : forums, débats et de manière plus régulière les digital afterwork. Le prochain digital afterwork portera sur l’intelligence artificielle. Il permettra de connecter les experts, passionnés du Big data « le nouveau or noir » du continent africain. Des spécialistes du secteur pourront intervenir, c’est aussi une excellente opportunités de networking pour promouvoir ces projets, conclure des partenariats ou échanger avec des anciens de TelecomParis. L’événement a lieu le Jeudi 31 Octobre 2020 au Bar AUX EMOTIONS , 1 rue Dante, Paris 5ème dès 19h.
L’intelligence artificielle révolutionne le secteur financier notamment à travers l’analyse des données. Cependant, l’amélioration de l’inclusion financière reste l’enjeu majeur des pays d’Afrique subsaharienne. Pensez vous que l’IA peut y contribuer ? (En quelques mots )
Tout à fait l’intelligence artificielle et le Big data (analyse de données) sont les prochaines disruptions numériques et donc impactent le secteur financier. Donc oui clairement, l’IA peut jouer un rôle majeur dans l’inclusion financière par exemple dans le secteur de finance. Pour exemple, le géant de l’informatique IBM étudie les technologies d’inclusion financière en analysant les données brutes des smartphones pour des institutions bancaires comme NedBank en Afrique du Sud dans l’objectif d’établir un profil bancaire de leurs futurs clients non encore bancarisés pour leur offrir les services les mieux adaptés.
Enfin, vous êtes un entrepreneur très actif et vous avez une bonne connaissance de l’écosystème de startups en Afrique. Pouvez-vous nous citer deux fintechs qui ont un fort potentiel de croissance ?
De nombreuses fintechs peuvent exploser. S’il en fallait choisir je prendrais deux (1 en Afrique francophone et 1 en Afrique anglophone). Pour commencer, JUMO la fintech Sud-Africaine qui permet à des client sous-bancarisés de souscrire à des prêts et produits d’épargne depuis leur portable présent dans 6 pays avec 12 millions Euros de prêt. Coté Afrique francophone, on a l’incontournable Intouch une plateforme basé sur un agrégateur universel qui permet aux commerçants (8000) d’accepter un grand nombre de types de paiement (cash,cartes bancaires,bitcoin). A ce rythme, ces deux fintechs ont le potentiel de devenir les premières fintechs licornes africaines.
La rédaction du Magazine vous remercie pour cette échange. Nous vous souhaitons également un succès dans vos entreprises.