Entretien avec Serge NTONG, le fondateur de la Solution de paiement « Monetbil »

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Nous sommes allés à la rencontre d’un Jeune entrepreneur Africain : Serge NTONG. Lors de cet entretien, il présente la fintech qu’il a fondé MonetBil, une solution de paiement par Mobile Money. 

Pouvez-vous présentez en quelques mots ?

Je suis NTONG Serge, fondateur de la solution de paiements par Mobile Money dénommée « Monetbil »

Après 04 années d’expérience dans le développement logiciel, j’ai décidé de mettre mon expérience au service de l’entreprenariat. La proximité et les expériences vécues avec de nombreux chefs d’entreprises, ainsi que mon autofinancement m’ont permis de développer une expertise variée en matière de stratégie de développement.

Avec Monetbil, que j’ai créée en 2015, je propose une vision nouvelle sur les paiements en ligne, en m’appuyant sur une valeur majeure : les utilisateurs qui ne veulent pas ou ne peuvent pas utiliser leur carte de crédit en ligne.

MonetBil est un agrégateur de méthodes paiements, en quoi consiste votre activité ?

Un marchand pour accepter les paiements en ligne sur son site web, il est contraint de signé un accord avec tous les opérateurs du Mobile Money dans chaque pays. Ainsi il va perdre en temps et en argent. Nous nous positionnons comme un agrégateur de paiements qui agrège toutes les solutions de Mobile Money en Afrique. Nous fournissons une interface simple aux marchands qui leur permettent d’accepter tous les moyens de paiement en moins de 3 minutes d’intégration.

L’utilisation du Mobile Money a connu une très forte progression au cours des dix dernières années au Cameroun. Pensez-vous que votre entreprise a bénéficié de cette croissance rapide ?

La croissance de l’utilisation de Mobile Money est due à deux facteurs : l’utilisabilité  et le nombre d’utilisateurs. Les opérateurs travaillent au quotidien pour accroître le nombre d’utilisateurs et nous en tant que prestataires de services auprès de ces opérateurs, nous développons des services qui augmentent l’utilisation des portes monnaies mobiles. Avant, les internautes ne pouvaient pas payer en ligne via Mobile Money, aujourd’hui, en un clic, ils peuvent : payer un produit sur un site e-commerce, payer la scolarité sur le site web de leur école, payer la presse digitale, payer les factures d’électricité et d’eau en ligne, …

Qui sont vos clients, Particuliers ? Entreprises ?

Nos clients sont des entreprises qui opèrent dans divers secteurs et qui disposent des plateformes numériques à partir desquelles elles peuvent intégrer le paiement puis faciliter l’accès à leur service ou produit digital.

Contrairement à certaines Fintechs Africaines qui font couler beaucoup d’encre, la fintech MonetBil semble très discrète. Pourtant vous avez une forte popularité sur les réseaux sociaux notamment Twitter. Comment décrirez vous votre relation avec vos clients ?

Je vous remercie pour la reconnaissance du travail que mon équipe et moi abattons sur le terrain au quotidien pour satisfaire nos clients. Nous avons une équipe jeune, dynamique qui est disponible 24h/24 et 7j/7 pour répondre aux préoccupations des clients puis accompagner les marchands dans l’intégration de notre solution à leur plateforme. Nous avons compris que la satisfaction cliente est essentielle nous déployons toutes nos énergies pour être à l’écoute du client et apporter une solution à leur préoccupation.

Votre entreprise est en activité depuis 2015. Quel regard portez-vous sur la réglementation de la BEAC en matière de mobile Money ? (Paiements internationaux,  interopérabilité)

04 ans déjà que nous travaillons jour et nuit pour fournir à nos clients une solution sécurisée et sans friction. Nous sommes dans un écosystème où chaque acteur à son rôle à jouer. Parlant de régulateur, il est l’élément central car c’est lui qui encadre l’activité et protège toutes les parties prenantes. Il y a 10 ans, le Mobile Money n’avait pas l’effervescence qu’il a aujourd’hui et les années à venir sont assez prometteuses pour le secteur. La régulation n’a pas été en reste, elle a également évolué avec par exemple les plafonds imposés qui ont été revus et le nouveau règlement des prestataires de service de paiement. Nous ne pouvons que féliciter le régulateur et souhaiter qu’il encadre également les paiements internationaux, l’interopérabilité de telle manière qu’un internaute qui en République Démocratique du Congo puisse acheter sur un site e-commerce au Cameroun, qu’il se fasse livrer et que le marchand au Cameroun reçoive son paiement.

La plupart des banques africaines intègrent le Mobile Money et le Mobile Banking à leurs offres de services. Pouvez-vous citer deux acteurs très en avance sur ces technologies ?

Avec la forte pénétration du mobile, les banques ont compris qu’elles doivent se moderniser et suivre l’évolution technologique. Ainsi nous remarquons avec beaucoup de fierté que dans tous les pays, la majorité des banques ont intégré le Mobile Money et le Mobile Banking dans leurs offres des services. Ainsi vous verrez des banques qui permettent à leur client de consulter le solde de leur compte via le portail USSD des opérateurs mobiles ou via leur application mobile. D’initier également des virements, de demande de chequier ou d’effectuer des opérations de transferts d’argent. Vous avez par exemple au Cameroun : Afriland First Bank, Ecobank et United Bank of Africa qui travaillent avec les opérateurs mobiles.

Enfin, quelles sont les prochaines étapes de développement pour votre fintech ? (Levée de fonds, Expansion à l’international)

Vous avez dit plus haut que nous sommes assez discrets, c’est vrai. En effet, après la première version de la plateforme en 2015, nous avons compris qu’il fallait la tester, puis nous assurer qu’elle répond aux besoins des marchands en ligne et aux exigences des acheteurs en ligne. Ce qui nous a permis pendant deux ans de faire des mises à jour, d’optimiser les codes et faire valider par ces clients. Nous avons par la suite entrepris l’expansion en ciblant des pays pilotes où nous sommes en train de tester notre solution. Après cette phase, nous lancerons la couverture des 54 pays que compte l’Afrique.

Pour plus d’information sur la Fintech Monetbil, rendez-vous sur son site internet.

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