Depuis bien des années déjà, les tontines se sont érigées en pan incontournable du flux des ressources financières au Cameroun. Elles brassent des sommes gigantesques qui avoisinent plusieurs millions de FCFA mois après mois, un peu partout dans le pays. Seulement, de par leur modèle même, ces regroupements sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire actuelle et se doivent de trouver des moyens de survie.
L’impact de la crise sur le fonctionnement des tontines
Il faut tout d’abord tenir compte du fait que la majorité des personnes qui y sont impliquées font partie des secteurs informels. De ce fait, les restrictions au niveau des marché ou des points de vente quelconques ont bousculé les sources de revenus de ces personnes, posant des problèmes de cotisation « à temps ». Par ailleurs, les restrictions sur les regroupements impactaient aussi le modèle de gestion qui nécessitent des réunions physiques et régulières des concernées.
Modèle de riposte face à la crise
Pour poursuivre leur fonctionnement, les tontines pouvaient s’appuyer sur divers moyens digitaux ; tant pour les rencontres que pour le recouvrement des fonds. En ce qui concerne les rencontres, de nombreuses solutions telles que ZOOM existent pour faire de la vidéoconférence. On approfondi ainsi un peu plus la question du rapport de confiance qui lient les différents membres de la dite tontine. D’autre part, les tontines pouvaient s’appuyer sur des outils de gestion de tontine en distance comme Nkap.
En ce qui concerne le recouvrement, il est intéressant de noter qu’Orange Money a développé un type de compte particulier pour les tontines à l’instar des comptes marchands dont bénéficient les supermarchés. Cette crise fournit une raison supplémentaire à ce type d’association pour se tourner vers une telle situation tout en délivrant des certificats de dette à ceux qui seront dans l’incapacité d’assurer leur contribution du fait de l’impact économique de la crise.
Rédigé par Abdoulaye Mendeng