A l’heure de la digitalisation du secteur bancaire au Cameroun, les métiers de guichetier et caissier de banque semblent être mis plus en danger que jamais. Si le premier s’occupe de certaines opérations courantes et des renseignements au sujet des services de la banque, le second est celui qui traite toutes les opérations de retrait, dépôt, virement et toute autre opération bancaire. Ces métiers ont toujours été essentiels dans le rapport entre les banques et le citoyen lambda doivent cependant se soumettre à une remise en question.
Quel futur envisagé pour eux ?
La digitalisation des services, des procédés est une question incontournable aujourd’hui lorsqu’on parle des banques. A l’instar d’Ecobank, d’UBA, celles camerounaises l’ont assez bien compris en développant progressivement des solutions de mobile banking, de retrait ou de dépôt grâce à des moyens nouveaux. Petit à petit, en synergie ou en solitaire toutes les institutions épousent cette transformation. Et malheureusement, la question humaine est assez souvent négligée de par l’emphase mise sur la nécessité d’avoir la meilleure technologie.
Tout le problème de l’avenir des guichetiers et des caissiers se posent donc là. Dans une situation où ils sont peu voire pas du tout intégrés dans les réflexions, dans les débats, dans les conférences, on semble se diriger vers un choc qui viendra surprendre tout un chacun. Ils sont pourtant, dans un environnement de méfiance tant face à la technologie que face aux institutions ; les seuls moyens qu’ont les clients d’avoir une confiance totale en leurs vie financière. Ils sont ceux-là même qui peuvent prodiguer les conseils, entretenir la relation entre l’institution et le client.
Si ces éléments sont connus, ils sont pourtant négligés. Il est nécessaire que leur avenir au sein de cette transformation nécessaire soit intégré comme un point essentiel afin d’éviter des mises au chômage massive sans la moindre indemnité lorsque viendra l’heure de réduction les effectifs. En effet, dans les pays développés, plus avancés sur la transformation digitale des banques, la suppression de ces emplois a entraîné des vagues de licenciements.
Rédigé par Abdoulaye Mendeng