Longtemps annoncée dans les startings blocs comme la solution idoine face aux problèmes d’inégalités dans l’accès aux soins au Cameroun, la convention de partenariat pour la mise en œuvre de Couverture Santé Universelle (CSU) a finalement été signée le 27 août 2020.
Fait historique
Qualifiée de fait « historique » par le ministre de la santé publique, Manaouda Malachie, qui a procédé à la signature du contrat avec la Société Santé Universelle Cameroun S.A (Sucam). Une opération estimée à 1.300 milliards de FCFA. Elle s’inscrit dans la ligne directrice de l’opération « santé pour tous en l’an 2.000 » lancée par l’OMS. Pour Jacqueline Mekongo Noah, directrice générale de la Sucam S.A (Santé Universelle Cameroun), elle devra à terme, permettre à plus de 98% de la population, qui manque d’une assurance maladie, d’avoir régulièrement accès à des soins de santé.
Composition et missions de l’organe adjudicatrice
Dans les réalisations de sa mission, La Sucam, adjudicatrice du contrat pour 17 années, sera accompagnée de trois partenaires camerounais et coréens. Il s’agit de High Tech Telesoft Cameroon S.A, GK Engineering and development et New Tech Management Cameroon S.A. Aussi, pour garantir des services de santé essentiels à l’ensemble des populations du Cameroun, ses missions seront fractionnées. La principale, consiste en l’implémentation d’un système fiable de CSU, sera complétée par la réalisation des opérations commerciales et financières y afférentes, la collecte des contributions sociales du secteur informel, la mise en commun des fonds dédiés à la gestion de la CSU. De plus, la Sucam aura la responsabilité de la signature des conventions avec les formations sanitaires publiques et privées, le contrôle médical et le paiement des factures des prestataires agréés.
Les limites actuelles de la convention
Pour que cette convention puisse atteindre sa pleine opérationnalité, plusieurs obstacles doivent encore être toilettés. Il s’agit entre autres, de l’opacité entretenue autour de la procédure qui reste jusqu’ici inconnue pour les futurs assurés et l’absence d’assiette de cotisations estimées pour chaque citoyen. Concernant ces points, les journaux Camerounais Mutations et Essingan, qui critiquent fortement la procédure d’attribution de ce marché sont pessimistes quant à l’aboutissement du projet. Pour l’un comme l’autre, il s’agit de « complications prénatales » et d’ « alerte à la filouterie ».