Le trading de cryptomonnaie au Cameroun sous le feu des critiques

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En 2017, la banque d’affaires JP Morgan disait à propos du bitcoin « une arnaque ». 03 ans après, elle considère que c’est un actif financier a potentiel considérable et concurrentiel. L’écosystème de Cryptomonnaie en Afrique Centrale en pleine croissance vient de connaître un sérieux coût d’arrêt. Par un communiqué publié en Octobre 2020, la Commission de Surveillance du marché Financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf) alertait les investisseurs contre les entreprises de trading de Cryptomonnaies. Les principaux acteurs du secteur Liyeplimal, GTX Invest ont entrepris de se rapprocher du Minfi et de la Cosumaf afin de se conformer à la législation.

La Cryptomonnaie fait peur aux pays africains

Lors du lancement de la première monnaie virtuelle (bitcoin), la plupart des gouvernements sont montés au créneau pour fustiger cette monnaie. Force est de constater, qu’aujourd’hui les Cryptomonnaies sont moins critiquées. Comme tous les autres continents, l’Afrique est concerné par le boom des Cryptomonnaies. D’ailleurs, plusieurs projets de monnaies numériques africaines ayant pour objectif de favoriser le développement économique sont en cours sur le continent. On peut citer à titre d’exemple l’Akoin lancé par le chanteur américain d’origine sénégalaise Akon.

Cependant, le nombre de pays Africains interdisant l’usage de Cryptomonnaies ne cessent de croître. Cela peut s’expliquer par diverses raisons. D’une part, les pays africains défavorables aux Cryptomonnaies évoquent notamment la difficulté à contrôler les transactions effectuées avec ces nouvelles monnaies. D’autant plus que ces dernières sont accusées de contribuer au blanchiment d’argent et au financement d’activité illicite. A contrario, le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria font office de pays africains progressistes. La bulle Cryptomonnaie y progressent notamment à vitesse grand V.

Le trading de Cryptomonnaies jugé dangereux

Le lancement des premières Cryptomonnaies ont créée de l’engouement notamment parce qu’elles permettent de réaliser des bénéfices. En effet, l’achat vente du bitcoin a fait de nombreux millionnaires à travers le monde. C’est ainsi que l’activité de trading crypto s’est fortement développé. Les rendements des opérations de trading de Cryptomonnaies sont largement au dessus des taux d’intérêt d’épargne proposés au Cameroun. Des plateformes de trading crypto Camerounaises annoncent des plus values potentiels allant de 5% à 16%.

D’autre part, grâce au digital ces plateformes sont faciles d’accès pour les investisseurs camerounais. Pour éviter une bulle spéculative, la cosumaf joue son rôle de gendarme du marché financier à travers l’interdiction d’activité. En effet, l’engouement des camerounais pour les Cryptomonnaies ne doit pas se faire dans l’ignorance des risques liés à cette activité. Outre le risque très élevé de pertes du capital investi, le manque de transparence et l’absence de garantie minimum en cas de faillites sont relevés chez les principaux acteurs de trading Cryptomonnaies au Cameroun.

Les Cryptomonnaies ne sont pas un problème en soit pour les économies africaines. Les acteurs du trading crypto doivent quant eux faire preuve de professionnalisme afin d’assurer aux gouvernements leur fiabilité. Ainis dans un dernier communiqué, la Cosumaf invite le public à rester prudent au sujet des plateformes de trading crypto.

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3 Commentaires

  1. Merci pour votre article. La position du gouvernement fait néanmoins peur les entrepreneurs camerounais du monde des fintechs , le trading n est pas la seule activité dans les cryptomonaies. En interdisant les activités de cryptomonaies au Cameroun, on interdit aussi par exemple les paiements en cryptomonaies. Or paypal et visa sont deja entrain d ajouter ces modes de paiement à leur package.

  2. Bonjour
    Il serait plutot pratique de legaliser ces sociétés et creer un cadre réglementaire (loi) sur les cypto-monnaies et voir ce que le Cameroun peut en tirer comme dividendes de cette technologie. La blockchain s’impose à nous. On ne lutte pas contre l’evolution technologie. Aujourdhui tous les pays du monde sont entrain de es intégrer dans leur stratégie bien que ceux -ci ont fustigé cette monnaie. Nous devons plutot l’adopter. L’interdire ne fait que attirer les camerounais dans les placements illegaux d’argent

    • Bonjour Gilles,
      Effectivement la COSUMAF est en cours de réflexion sur la légalisation de cette activité en zone CEMAC.
      Wait and see!
      La rédaction FinTalk Mag

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