C’est connu. La Côte d’Ivoire se démarque dans le domaine de la finance islamique. Le pays serait le plus grand émetteur de Sukuk, au sein de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA). La Côte d’Ivoire est, après le Nigeria, le deuxième pays qui émet le plus de Sukuk en Afrique. Ces révélations ont été faites jeudi, 17 décembre 2020, au cours de l’ouverture de l’atelier de formation des établissements de crédits et des systèmes financiers décentralisés (SFD) sur le cadre réglementaire de la finance islamique.
A en croire le Directeur de cabinet adjoint du ministre des Finances ivoirien, la finance islamique permet d’intégrer au système financier formel les agents économiques exclus pour des motifs culturels ou religieux. Pour Vassogbo Bamba, la finance islamique est « un réel vecteur d’accompagnement des acteurs économiques, quelle que soit leur obédience religieuse ».
Régulée par la charia, un ensemble de valeurs religieuses et morales musulmanes, la finance islamique réglemente la pratique financière et interdit toutes dérives spéculatives. Sa pratique en Côte d’Ivoire se développe. De plus, pas moins de cinq institutions financières s’y sont déjà engagées. Ceci a sans aucun doute été favorisé par l’avènement en 2009 de Raouda finance. Il s’agit d’une institution de microfinance spécialisée dans la finance islamique. En rappel, la zone UMOA, a émis six émissions de Sukuk, pour un total estimé à 850 milliards FCFA. Ce qui fait d’elle, la zone la plus prolifique.