Si l’on ignore encore la banque qui va fabriquer l’Eco et la période de production des premiers billets, on sait néanmoins que cette monnaie doit remplacer le franc CFA, dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). C’est du moins ce à quoi il faut désormais s’attendre. En effet, la France a ratifié le 10 décembre 2020, un accord monétaire conclu il y a un an avec les pays l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Mais, l’Eco devra garder la parité avec l’euro, que va permettre aux entreprises européennes de bénéficier d’une stabilité pour leurs échanges économiques et monétaires avec le continent. Selon les prévisions, l’Eco devrait devenir une monnaie commune aux quinze pays de la Cedeao. Mais pour y arriver, il faudrait d’abord créer une banque centrale. Ensuite, il faut décider du régime de change, enfin, adapter les systèmes informatiques et les administrations.
Sur les antennes de RFI, le député français, Jean-François Mbaye, a affirmé que la demande de modification est venue des Etats. Il pense d’ailleurs que « Garantir la convertibilité de la monnaie, permet lorsqu’il y a des situations instables dans beaucoup de pays de continuer à soutenir d’une certaine façon l’économie ». « C’est une responsabilité financière énorme que la France va endosser, sachant que les réserves ne seront plus sur le compte d’opérations du trésor public français », poursuit l’élu de la deuxième circonscription du Val-de-Marne. Avec l’accord sur la fin du franc Cfa, la France qui va continuer de jouer le rôle de garant pour maintenir la parité entre l’Eco et l’euro, ne pourra plus siéger au conseil de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. De plus, les pays de la zone ne devront plus déposer auprès du trésor français, la moitié de leur réserve de change.