En République démocratique du Congo (RDC), la suspension de la liquidation forcée de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), par le Conseil d’Etat, n’arrange pas les épargnants, les créanciers et les agents de cette banque en faillite depuis bientôt cinq ans. Depuis 2016, ménages, entreprises, et particuliers, ont leurs sous bloqués dans cette institution bancaire. Pourtant, ils espéraient entrer en possession de leur argent, suite à la décision de la Banque centrale du Congo (BCC) de procéder à la liquidation forcée de la BIAC, après avoir constaté sa faillite.
Mais, ils devront encore attendre, au regard de l’action du Conseil d’Etat, qui selon des analystes, ne cadre pas avec les dispositions des articles 23, 56 alinéas 3 et 57 de la loi bancaire en vigueur dans ce pays. Lesquels permettant à la (BCC) d’engager la liquidation forcée de la banque en faillite.
D’après les mêmes analystes, la suspension par le Conseil d’Etat, de la liquidation forcée de la BIAC, est une action qui profiterait aux actionnaires et managers. Ces derniers vont plus loin et estiment que la requête initiée par les actionnaires au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, viserait également à accabler le conseil d’administration provisoire de la BIAC, qui a dirigé la BIAC de mai 2016 à octobre 2020.