Depuis le 1er Janvier 2021, les établissements de crédit sont invités à appliquer un nouveau taux de commission sur les transferts d’argent hors CEMAC. Cela résulte de l’application de la nouvelle réglementation des changes promulguée par la BEAC. Sa mise en application a été prorogée à plusieurs reprises entre 2019 et 2020. En effet, les entreprises locales ont milité auprès de la BEAC contre cette réforme.
Cette-fois ci, Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de l’institution semble déterminé. Il annonçait notamment que «Le taux de la commission à prélever par la Banque centrale lors de l’exécution des transferts sortants hors Cemac pour le compte des intermédiaires agréés est fixé à 0,5% hors taxe du montant». En effet, cette taxe s’exerce sur tout transfert sortant hors CEMAC supérieur ou égal à 5.000.000. A noter que les établissements de crédits prélèvent déjà une commission ne pouvant excéder 1% hors taxe du montant, conformément à l’instruction n°002/GR/2019 relative à la tarification des opérations des transferts.
Il faut dire que la BEAC souhaite à travers cette réforme, lutter contre la baisse des réserves de change dans la zone CEMAC. Mais elle se heurte à la résistance des entreprises pétrolières et gazeuses d’Afrique. Ces dernières effectuent régulièrement des rapatriements de devises.