En mai 2021, le Crédit mutuel d’Afrique (Cremaf) lance ces activités au Congo Brazzaville en tant qu’établissement de microfinance. Elle dispose alors de 05 agences à Brazzaville et Pointe-Noire, la capitale économique du pays. Le CREMAF affirme alors disposer d’un agrément délivré par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac).
Il s’agit en fait d’une supercherie. « Le Cremaf a juste emprunté le nom d’un établissement accrédité par l’État en 2013, mais qui a fait faillite depuis lors. Il évoluait dans l’illégalité la plus totale », explique une source anonyme au sein de la direction des institutions financières nationales.
Pas moins de 600 congolais affirment avoir perdu 200 millions de FCFA (plus de 304 000 euros) dans une arnaque organisée par une société de microfinance qui promettait 200 % de retour sur investissement au bout de 78 jours.
«Nous sommes, pour l’heure, 600 épargnants et revendiquons 200 millions de FCFA. Mais il y en a bien d’autres qui vont s’ajouter », selon Fabrique Itoua, responsable du collectif des épargnants arnaqués.
«Le gestionnaire nous a assuré qu’il avait un fonds de 800 millions de FCFA (plus de 1,2 million d’euros) pour assurer les remboursements », a déclaré une épargnante qui avait déposé plus de 2,6 millions de FCFA (près de 4 000 euros).
Le gestionnaire du Cremaf a été arrêté en septembre pour escroquerie et placé en détention par la police des renseignements.
Source RFI/AFP